Utilisation de la peau de champignon comme base pour les puces informatiques

Utilisation de la peau de champignon comme base pour les puces informatiques

Les peaux de mycélium cultivées par des champignons sont introduites en tant que matériaux de substrat biodérivés, dégradables et durables pour les peaux et les batteries de capteurs électroniques. Nos découvertes peuvent contribuer à réduire les déchets électroniques et à rendre l’industrie électronique plus respectueuse de l’environnement. Crédit : Division de la physique de la matière molle, Université Johannes Kepler de Linz. Images prises par Doris Danninger

Une équipe de chercheurs de l’Université Johannes Kepler a découvert que la peau d’un certain type de champignon peut être utilisée comme base biodégradable pour les puces informatiques. Dans leur article publié dans la revue Avancées scientifiquesle groupe décrit à quel point cela fonctionnait et avec quelle facilité il pouvait être proprement jeté une fois que la puce n’était plus utile.

La plupart des puces utilisées pour fabriquer des appareils électroniques sont fixées sur une base en plastique. Et malheureusement, le type de plastique utilisé n’est pas du tout recyclable, ce qui signifie que la plupart des puces informatiques finissent dans des décharges à travers le monde. Des recherches antérieures ont suggéré que cela conduit à 50 millions de tonnes métriques de déchets électroniques ajoutés aux décharges chaque année.

La base d’une puce s’appelle un substrat et c’est sur cette partie de la puce que l’équipe autrichienne a concentré ses efforts de recherche. Après avoir cherché une alternative viable, ils sont tombés sur le Ganoderma lucidum, un type de champignon qui pousse sur les feuillus morts. Ils ont noté qu’il développe une peau pour couvrir son mycélium, sa partie ressemblant à une racine. Des recherches antérieures ont montré que la peau protège le champignon des autres champignons et bactéries.

  • Utilisation de la peau de champignon comme base pour les puces informatiques

    Les peaux de mycélium cultivées par des champignons sont introduites en tant que matériaux de substrat biodérivés, dégradables et durables pour les peaux et les batteries de capteurs électroniques. Nos découvertes peuvent contribuer à réduire les déchets électroniques et à rendre l’industrie électronique plus respectueuse de l’environnement. Crédit : Division de la physique de la matière molle, Université Johannes Kepler de Linz. Images prises par Doris Danninger

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    Les peaux de mycélium cultivées par des champignons sont introduites en tant que matériaux de substrat biodérivés, dégradables et durables pour les peaux et les batteries de capteurs électroniques. Nos découvertes peuvent contribuer à réduire les déchets électroniques et à rendre l’industrie électronique plus respectueuse de l’environnement. Crédit : Division de la physique de la matière molle, Université Johannes Kepler de Linz. Images prises par Doris Danninger

Après avoir retiré une partie de la peau de plusieurs échantillons, les chercheurs ont découvert qu’elle était flexible, offrait une bonne isolation et était capable de résister à des températures élevées. Ils ont également noté que si elle était conservée à l’abri de la lumière et de l’humidité, la peau durerait longtemps. D’un autre côté, s’il était intentionnellement exposé à de telles conditions, il se décomposerait rapidement. Ce sont toutes des caractéristiques qui, selon l’équipe, feraient un très bon substrat de puce.

L’équipe a développé un moyen de déposer des composants de circuits électroniques métalliques sur la peau en utilisant un dépôt physique en phase vapeur, qui a été suivi d’un laser ablaté. Les tests du résultat ont montré que la peau fonctionnait presque aussi bien que les substrats en plastique traditionnels et qu’elle pouvait supporter d’être pliée à plusieurs reprises – ils n’ont trouvé aucune rupture après 2 000 plis. Ils ont également découvert que la peau pouvait être utilisée pour fabriquer des composants de batterie. Plus de travail est nécessaire pour s’assurer que la peau fonctionne comme espéré dans un environnement industriel. En outre, un processus propre pour retirer la peau des copeaux en vue de leur élimination doit encore être trouvé.

Plus d’information:
Doris Danninger et al, MycelioTronics : peau de mycélium fongique pour l’électronique durable, Avancées scientifiques (2022). DOI : 10.1126/sciadv.add7118

© 2022 Réseau Science X

Citation: Utilisation de la peau de champignon comme base pour les puces informatiques (14 novembre 2022) récupéré le 14 novembre 2022 sur https://techxplore.com/news/2022-11-mushroom-skin-base-chips.html

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