La bataille du champion de trail contre les allégations de dopage prend fin

Stian Angermundle champion norvégien de trail dont la carrière a été bouleversée par un contrôle antidopage positif en 2023, a finalement été fermé. La veille de Noël, Angermund a accepté un règlement des autorités antidopage françaises, mettant fin à une suspension de 16 mois pour ce que les experts ont conclu comme étant probablement une contamination plutôt qu'un dopage intentionnel. Cette décision permet à Angermund de tourner la page d’un chapitre profondément difficile alors qu’il vise un nouveau départ en 2025.

Une allégation choquante

En octobre 2023, Angermund reçoit une nouvelle désastreuse : un contrôle antidopage effectué après sa victoire à l'OCC (l'épreuve des 55 km de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc) s'est révélé positif à la chlorthalidone, un diurétique interdit. Pour le champion du monde en titre en petit bassin et double vainqueur des Golden Trail Series, l’accusation a envoyé une onde de choc dans la communauté du trail. Populaire pour son attitude amicale et son professionnalisme, Angermund a clamé son innocence, déclarant sans équivoque, dans une interview avec Athlétisme hebdomadaire“Je suis un athlète propre.”

Le monde du trail s’est retrouvé divisé. Certains se sont ralliés à Angermund, citant sa bonne réputation, tandis que d'autres ont exprimé leur déception, adhérant à une position stricte de « non-tolérance » en matière de dopage.

Les arguments en faveur de la contamination

Au fil des mois, le cas d'Angermund a révélé les complexités de la réglementation antidopage. L'autorité antidopage française (AFLD), qui a procédé aux contrôles, a conclu après un examen approfondi que l'explication la plus probable de la présence de chlorthalidone était une contamination. Leur expert, Michel Audrana écarté la possibilité d'une utilisation intentionnelle, déclarant : « Compte tenu des connaissances de l'athlète en matière de dopage, il n'aurait pas choisi la chlorthalidone, sachant que son élimination est très lente. La probabilité demeure d’une contamination à l’approche ou pendant la compétition. Malgré une confirmation indépendante appuyant cette théorie, Angermund s'est quand même vu proposer une suspension de 16 mois en vertu de règles antidopage rigides. La peine d'Angermund était terminée à la date du jugement, ce qui équivaut à la peine qu'il avait déjà purgée pendant la procédure.

Un long chemin vers la fermeture

La suspension d'Angermund signifiait la perte de son titre OCC 2023, de ses sponsors et de ses revenus. “Ces derniers mois ont été les plus difficiles et les plus exigeants de ma carrière sportive”, a-t-il partagé sur Instagram. “J'ai perdu mon salaire, mes primes de course et une partie de ma réputation.”

La veille de Noël, Angermund a accepté l'offre de règlement de l'AFLD, ce qui a mis fin à sa suspension, puisqu'il avait déjà purgé les 16 mois requis. Même si le résultat amène une certaine clôture, le bilan émotionnel et les revers de carrière restent importants.

Regarder vers l'avenir

Aujourd'hui âgé de 37 ans, Angermund reste déterminé à revenir au sport qu'il aime. “J'avais espéré un résultat sans faute, mais le processus a été lent et impitoyable”, a-t-il écrit. “Malgré cela, je vise une année 2025 solide, avec de nouvelles possibilités, de nouveaux objectifs et, espérons-le, de nouveaux sponsors.”

Laisser un commentaire

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com