Un chat dans la jungle urbaine : cette phrase peut mieux décrire quelqu’un qui fait du Free Running. C’est une activité dans laquelle une personne court, saute, fait des sauts périlleux et à peu près n’importe quoi en courant sur des trottoirs en béton et en volant sur les murs et les toits de la ville. Oui, certains font même une pause pour faire rapidement un breakdance dans un moulin à vent au-dessus de voitures garées. C’est à peu près un passe-temps de type tout va bien, mais ce n’est certainement pas pour les âmes sensibles.
Les coureurs libres (comme on appelle les personnes qui pratiquent cette discipline) visent à contourner les «obstacles» sur leur chemin (pensez aux lampadaires, aux bornes d’incendie, aux panneaux de signalisation, aux poubelles, aux rails de cage d’escalier, etc.) en utilisant les mouvements les plus fluides possibles. Les coureurs avancés essaient même de passer d’un bâtiment à l’autre sans sortir par les sorties appropriées. Ils sautent donc des toits ou des héliports et se balancent sur des échelles de secours dans leurs positions les plus gracieuses, semblables à celles d’un chat.
Le Free Running est souvent confondu avec le Parkour, une activité similaire en termes de technique mais c’est un monde différent en ce qui concerne le point de vue et l’intention. En Parkour, l’objectif est d’aller du point A au point B dans les plus brefs délais (en éliminant tous les obstacles au fur et à mesure), tandis qu’en Free Running, il faut aller de la manière la plus esthétique, parfois même en utilisant les obstacles pour créer un mouvement très élégant.
Pour vous lancer sur Free Running, tout ce dont vous avez besoin est une paire de chaussures de course et un endroit pour courir. Pour certains, les parcs et terrains de jeux de la ville constituent les obstacles les plus élémentaires. Ils le voient comme un skateur perçoit un parcours de rue, où ils peuvent rider et faire leurs figures et incarner leur sens de l’équilibre, de la flexibilité et surtout de la créativité.
Essayez-le d’abord avec de petits obstacles bas tels que des boîtes à journaux et passez progressivement aux bancs et aux murs. Une connaissance de base de la gymnastique ou une formation en danse est nécessaire pour lier de manière créative les mouvements avec des retournements arrière ou des poteaux encerclant ou des mains courantes à bascule dans les limbes. Toujours, toujours tester votre atterrissage – un wipeout se produit généralement lors du démontage plutôt que lors de l’exécution elle-même.
Juste quelques rappels: courez l’estomac vide (de préférence deux à trois heures après un repas) car cela peut causer des maux de ventre plein. Buvez beaucoup de liquides 15 minutes avant de partir. Portez des vêtements amples comme des pantalons de jogging spacieux et des pulls molletonnés, mais soyez prudent avec les pompons, les cordons de serrage et les cagoules: ils peuvent s’emmêler dans quelque chose et ruiner votre course.
La course libre est un sport alternatif pour ceux qui recherchent quelque chose de bon marché, d’amusant et de plus audacieux que le jogging ou la course à pied. Il faut du courage et de la créativité pour exceller dans cette activité, mais ce n’est rien qu’une bonne séance d’entraînement ne peut apporter.