“Catégorie : Femme” expose les tests sexuels en athlétisme

La Journée internationale de la femme est l’occasion de célébrer les avancées des femmes dans tous les domaines, y compris le sport. Mais c’est aussi une journée pour attirer l’attention sur les injustices dont souffrent encore les femmes. Catégorie: Femmele documentaire de 2022 qui attire l’attention sur le traitement des athlètes féminines d’athlétisme nées avec un taux de testostérone naturellement élevé, sera diffusé en première mondiale sur TVOntario mercredi soir à 21 h HE

Le film, qui suit plusieurs athlètes féminines atteintes de DSD 46-XY (différences de développement sexuel, également appelées hyperandrogénie), qui ont été exclues de leurs distances de course préférées parce que leurs niveaux naturels de testostérone sont jugés trop élevés pour les athlètes féminines.

Devoir Chand
de Catégorie: Femme par Phyllis Webb

L’athlète le plus connu dans cette situation est Caster Semenya, la médaillée d’or olympique de 2016 au 800 mètres, qui, avec plusieurs autres athlètes dans le même état, a été soumise à des tests sexuels répétés et ses dossiers médicaux privés ont été divulgués au public. On a dit à Semenya et à d’autres comme elle que s’ils voulaient courir n’importe quelle distance entre 400 m et le mile, ils devraient abaisser artificiellement leur testostérone naturelle avec des médicaments à une limite arbitraire qui a changé plusieurs fois depuis que Semenya est arrivée sur la scène en 2009. (Le maximum jugé acceptable par World Athletics est en train d’être abaissé de 5 nanomoles par litre à 2,5 nmol/l.)

Semenya a refusé à plusieurs reprises d’envisager de réduire médicalement sa testostérone; elle a été sélectionnée pour l’équipe sud-africaine du 5 000 m aux championnats du monde en 2022, mais n’a pas atteint la finale.

Caster Semenya

Le film suit quatre athlètes dans des situations similaires à celles de Semenya : sprinter Devoir Chand de l’Inde, 27 ans (qui a gagné son procès contre les Mondiaux d’athlétisme en 2015, avant l’introduction de règles plus strictes), coureuse de 400 m Évangéline Makena (25 ans) et médaillée de bronze olympique du 800 m en 2016 Margaret Wambui du Kenya, 27 ans (qui n’a pas couru au niveau international depuis 2019) et ancien médaillé de bronze mondial U20 Annette Négesa de l’Ouganda (30). Tous sont originaires des pays du Sud et le film dénonce le traitement que World Athletics leur fait de raciste, de misogyne et de violation de leurs droits humains.

Dans une interview de 2021 avec la BBC, Wambui a appelé World Athletics à créer une catégorie spéciale pour les athlètes DSD, s’ils ne sont pas autorisés à courir contre des femmes non DSD, mais World Athletics n’a jamais sérieusement envisagé cette option.

Margaret Wambui
Margaret Wambui dans Catégorie : Femme

Catégorie : Femme attire à juste titre l’attention sur la grande injustice subie par ces athlètes, mais elle a été commise devant un athlète touché par les règles du DSD, médaillé d’argent olympique du 800 m en 2016 Francine Niyonsava du Burundi (29), a connu un succès considérable en se hissant sur le 5 000 m et le 10 000 m. Après avoir été disqualifiée du 5 000 m à Tokyo 2020 pour une prétendue infraction de voie, elle a remporté une série de titres de la Diamond League en 2021 et 2022, et a établi un record mondial au 2 000 m.

Catégorie : Femme a été écrit et réalisé par l’olympien canadien Phyllis Webb.

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